Des réponses à vos questions

L’infarctus du myocarde se produit lorsque se bouche l’une des artères qui, entourant le cœur à la façon d’une couronne (d’où leur nom « artères coronaires »), apportent au muscle cardiaque le sang oxygéné nécessaire à la vie. Cette partie du muscle du myocarde qui n’est plus irriguée meurt en quelques heures (nécrose des fibres myocardiques ou « infarctus ») et devient plus tard une cicatrice qui ne pourra plus participer à la fonction de pompe du cœur.

Par « mort subite », on entend généralement le décès instantané, en quelques minutes, d’un sujet jusque-là en bonne santé apparente. Cependant, d’autres définitions existent : décès rapide, en moins de 1 h ou moins de 24 h après l’apparition des symptômes. La cause la plus fréquente de mort subite est cardiaque. Dans 60 à 80 % des cas, il s’agit d’une athérosclérose coronarienne. Le décès est provoqué par trouble de rythme ou infarctus myocardique massif.

Une question que beaucoup de personnes se posent. Certains estiment en effet que le cœur serait ainsi mieux protégé. Cette idée n’est nullement fondée. Le cœur se trouve plutôt au milieu de la poitrine en-dessous du sternum. Seule la pointe du cœur penche vers la gauche. En plus, le cœur est entouré de différents tissus de sorte que la position pour dormir n’a aucune influence sur la fonction du cœur. En bref, dormir sur le côté gauche ou droit n’influence nullement le cœur.

A chaque battement, le cœur éjecte un volume de sang dans les vaisseaux. La pression (ou tension) artérielle est décrite par deux nombres, exprimés en millimètres de mercure (mmHg) ou, plus communément, par la plupart des médecins, en centimètres de mercure (cmHg). Ils correspondent aux pressions qui règnent dans une artère lorsque le cœur se contracte (la pression systolique, la plus élevée) et lorsqu’il se relâche entre deux contractions (la pression diastolique) : par exemple 120/80 mmHg (on dit souvent douze/huit, ce qui veut dire 12/8 cmHg). Normalement, la pression artérielle doit être inférieure à 140/90 mmHg.

Un pacemaker ou stimulateur cardiaque est un appareil électrique implanté sous la peau, qui stimule le muscle cardiaque lorsque le rythme cardiaque du patient est défaillant.

Le cholestérol est transporté dans le sang par des lipoprotéines qui se différencient notamment par leur densité. Les LDL (Low Density Lipoproteins), qui apportent le cholestérol aux cellules, se déposent sur les parois artérielles lorsque leur quantité s’avère trop importante et correspondent donc au « mauvais cholestérol ». Ils peuvent endommager les parois artérielles, surtout lorsqu’il y a d’autres facteurs de risque coronaire présents. Les HDL (High Density Lipoproteins), qui épurent les cellules de leur cholestérol, sont qualifiées de « bon cholestérol ». La stratégie à adopter est d’une part de diminuer le cholestérol total et d’autre part d’augmenter le bon cholestérol par rapport au mauvais. Les HDL protègent contre les maladies cardiovasculaires, tandis qu’un taux élevé de LDL engendre une élimination insuffisante du cholestérol.

L’hypertension artérielle est une affection qui, dans la majorité des cas et pendant longtemps, évolue à bas bruit. Le plus souvent, elle est découverte par hasard, ne s’accompagnant d’aucun symptôme. Cependant, plus la pression artérielle est élevée, plus important est le risque cardiovasculaire. L’hypertension artérielle est donc considérée à juste titre comme un « tueur silencieux ». Seule la mesure systématique de la pression artérielle lors de chaque contact médical permet de détecter l’hypertension artérielle. Sa découverte doit être prise au sérieux et conduire à un examen approfondi. Il faut garder à l’esprit que l’hypertension artérielle peut débuter dans l’enfance. La prise de la pression artérielle chez l’enfant lors de tout examen médical est nécessaire.

Le diagnostic d’HTA est posé lorsque l’on mesure, de manière répétée, des valeurs plus élevées que 140/90, quel que soit l’âge. Chez les patients diabétiques, les critères sont un peu plus bas (135/85).

On ne peut malheureusement pas lutter contre le vieillissement, que ce soit celui des coronaires ou d’autres parties du corps. par contre, on peut tout faire pour limiter l’apparition des facteurs de risque cardiovasculaire qui vont abîmer les coronaires : ne pas fumer, manger sainement (5 fruits et légumes par jour, bannir les mauvaises graisses), avoir une activité physique (c’est-à-dire non pas obligatoirement faire du sport, mais simplement marcher au moins 30 minutes par jour, à son rythme).

Il y a deux constituants du tabac principalement responsable du développement du risque cardiovasculaire. Tout d’abord la nicotine qui est un vasoconstricteur puissant, entraînant un défaut de souplesse des artères, participant à la pénétration du mauvais cholestérol dans la paroi et au final, à la constitution de plaques athéromateuses dans la paroi artérielle. L’autre facteur est le monoxyde de carbone qui aggrave l’hypoxie vasculaire. Ces deux facteurs potentialisent le risque artériel des autres facteurs de risque cardiovasculaire, notamment celui du cholestérol et de l’hypertension artérielle.

Ne pas fumer, manger équilibré, et si possible être actif physiquement (marche quotidienne) et intellectuellement (activités sociales de groupe ou entre amis).